PROJET

JEUNESSE  SOLIDARITE  INTERNATIONALE

 

ANNEE 2009

 

ENTENTE

LA GACILLY (France) -DIAPAGA (Burkina Faso)

 

      « Main dans la main, agissons pour l’environnement à Diapaga »

 

Bilan de l'action

 

Mains

 


SOMMAIRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire

 

 

I Identification et préparation

 

                        1/ Effectif et composition du groupe                                             p3

 

                        2/ Partenaires locaux et partenaires français                              p3

 

                        3/ Objectifs, motivation et contexte du projet                               p5

 

                        4/ Activités de préparation du projet                                             p6

 

                        5/ Difficultés rencontrées                                                        p7

 

II Réalisations

 

                        1/ Localisation et durée de l'opération                                         p7

 

                        2/ Activités réalisées sur place                                                     p8

 

                        3/ Type d'accueil                                                                             p14

 

                        4/ Difficultés rencontrées                                                               p15

 

                        5/ Participations locales                                                                p15

 

                        6/ Bilan global                                                                                 p16

 

III Restitution, valorisation et bilan de l'action au retour

 

                        1/ Types de restitution et de valorisation entrepris                     p16

 

                        2/ Partenaires associés                                                                 p17

 

                        3/ Suivi envisagé                                                                            p17

 

                        4/ Bilan, suites envisagées à moyen et long terme                    p18

 

                        5/ Effets démultiplicateurs attendus                                              p18

 

                        6/ Impact du projet sur les participants au Nord et au Sud.       p19

                            Perceptions des jeunes sur les pays du Nord et du Sud

                            et sur le développement.

 

 

 

 

 

 

 Identification et préparation

 

            1/ Effectif et composition du groupe

 

Le groupe est composé de cinq lycéens (en seconde) et de trois encadrants (deux enseignants et la secrétaire du comité de jumelage « Entente La Gacilly-Diapaga »). 

Nom

Prénom

Sexe

Âge

Activité

BONNO

Florentin

M

16

Lycéen

COLOMBERON

Alexis

M

16

Lycéen

COLOMBERON

Félix

M

16

Lycéen

MORAND

Marine

F

16

Lycéenne

RAYNARD

Olivia

F

17

Lycéenne

PROVOST

Aurélia

F

28

Enseignante

COQUERANT

David

M

28

Enseignant

OLLIVIER

Chantal

F

54

Secrétaire du comité de jumelage

 

            2/ Partenaires locaux et partenaires français

 

a. Partenaires locaux

 

Les établissements scolaires de Diapaga ont travaillé à l’élaboration du projet. En effet, rencontrés en février 2008, les proviseurs, professeurs et élèves ont émis le désir d’actions communes au Nord et au Sud. Le premier voyage a permis des échanges extrêmement fructueux sur l’organisation du temps scolaire, les programmes, la pédagogie et sur le mode de vie des Diapagais. Les jeunes et enseignants du Nord comme du Sud ont souhaité poursuivre cet échange par une correspondance (par courrier et par mail).

 

Ainsi, est née l’idée d’une collaboration plus étroite portant sur l’environnement et, plus largement, sur la rencontre entre les cultures. D’ailleurs, ces deux domaines s’inscrivent en ligne droite des  thèmes retenus par le Ministère de l’Education au Burkina, à savoir la protection de l’environnement et l’éducation à la santé. De même, en France, les programmes orientent vers la connaissance et la protection de son environnement et incitent à la formation d’ « éco-citoyens » via le tri sélectif, les économies d’eau,… Le projet « Main dans la main, agissons pour l’environnement à Diapaga » a donc été adopté des deux côtés et chacun participe à la mise en place des actions. Les idées ont été proposées, enrichies puis validées par l’ensemble des jeunes et des encadrants. Les élèves de Diapaga souhaitaient participer à une action de « village propre » et ont préparé  les lieux de plantation des manguiers, qui ont été plantés lors de la venue des Français.

 

Afin de connaître ou de mieux connaître son environnement, les éco-guides de la Direction Départementale de l’Environnement à Diapaga ont sensibilisé le groupe de Français et de Diapagais à la sauvegarde de la savane. Pendant deux jours, ils ont présentés les différentes espèces animales et végétales du parc du W. La Direction Départementale de l’Environnement a validé le projet et veillera au maintien des contacts entre les guides et les collégiens diapagais.

 

La mairie de Diapaga soutient également ce vaste projet en veillant à une bonne coordination des différents partenaires locaux et en encourageant les contacts. D’ailleurs, Monsieur le Maire, Kanfidini Coulidiaty, est venu rendre visite aux Gaciliens pendant 13 jours et a lui-même insisté pour développer les différents partenariats, notamment ceux portant sur l’environnement et le développement.

 

Les collégiens et écoliers veillent à l’entretien des manguiers dans leurs écoles respectives et travailleront à la transmission de leurs expériences aux plus jeunes et, dans une autre mesure, à leur famille.

La mairie de Diapaga poursuivra les actions de « village propre », impulsées par le Comité de Jumelage, mais aussi par l’état burkinabé.

 

b. Partenaires français

 

Le parrain du projet est la Guilde Européenne du Raid. Elle a encouragé le groupe dans ses actions, l’a conseillé concernant la rédaction du projet et l’a informé des différentes démarches à suivre. La Guilde a également contribué à la réalisation du programme « Collecte et recyclage des déchets à Diapaga » du Comité de Jumelage par le biais des Dotations des Solidarités Nord/Sud.

La Mairie de La Gacilly apporte un grand soutien au Comité en attribuant une subvention, en permettant l’intendance administrative et la réunion des membres de l’association. Elle a aussi accueilli le Maire de Diapaga, Kanfidini Coulidiati, en 2008 lors d’un séjour de rencontres et de travail sur les actions en cours et futures.

Le Collège Sainte Anne de La Gacilly a accompagné les jeunes et leurs professeurs dans la réalisation du premier voyage. Il a mis à disposition des locaux pour des réunions et pour des répétitions en vue d’un spectacle présenté à Diapaga. Les jeunes ont fait connaître l’association en exposant dans chacune des classes ses différentes actions et en présentant divers diaporamas, à leur retour, aux élèves et aux enseignants. Après le second voyage, les cinq lycéens rendront compte de leur  vécu aux collégiens de La Gacilly en intervenant dans les classes, ou après les cours, et en échangeant avec eux par le biais d’un blog (ce qui lèvera la contrainte des deux établissements situés dans des villes différentes : collège à La Gacilly / lycée à Redon). Les enseignants du collège sont demandeurs de récits d’expériences s’inscrivant en lien direct dans les programmes, qui plus est s’il s’agit d’ « anciens  » élèves.

            La médiathèque de La Gacilly accueillera aussi une exposition de panneaux et photos sur l'action menée.

 

3/ Objectifs, motivation et contexte du projet

 

 

Le porteur du projet est le Comité de Jumelage de La Gacilly, « Entente La Gacilly- Diapaga ». Ce Comité a été créé en 1975 avec le statut d’association « loi 1901 ». A ce jour, l’association compte 76 adhérents.

            En 2007, le Comité de Jumelage a vivement souhaité s’ouvrir aux jeunes afin de relancer son activité, développer ses actions et faire connaître ses projets. Il s’agissait d’impliquer le plus grand nombre de Gaciliens. C’est pourquoi un séjour découverte a été proposé aux collégiens et à leurs professeurs. Après présentation du jumelage dans les classes et auprès des familles, un groupe de huit jeunes s’est aisément constitué. La motivation des jeunes et de leur famille a été le principal critère dans la constitution d’un groupe hétérogène : huit jeunes, deux parents, deux professeurs et un membre du Comité. Le séjour de dix jours avait pour objectif la découverte de la capitale, du village et de ses coutumes, et surtout la rencontre avec les jeunes diapagais afin que des contacts fructueux puissent s’établir. Ainsi, les collégiens français se sont rendus dans les établissements scolaires, ont rencontré les jeunes du village lors d’un match de football et d’une soirée culturelle propice aux échanges. Les Français ont également observé la faune et la flore de l’Est du Burkina Faso dans une réserve naturelle.

            Riches de ces expériences, les jeunes français ont sollicité avec enthousiasme et pertinence le Président du Comité de Jumelage pour que le premier voyage ne soit pas que souvenirs et qu’un second voyage puisse s’effectuer. Ils n’envisagent pas de revivre la même expérience mais de prolonger et d’ approfondir celle-ci. En effet, ils souhaitaient transformer leur « voyage-découverte » en « voyage d’échanges et d’actions ». Il s’agit de retrouver les Diapagais pour maintenir les liens et s’enrichir les uns les autres, notamment sur la problématique de l’environnement. Les nouvelles se transmettent par courrier, mails et photos, mais le contact direct manque pour concrétiser les projets.

 

            4/ Activités de préparation du projet

 

            Forts de l'expérience du premier voyage et de ce qu'ils ont pu observer sur place,  les jeunes français ont réalisé un diaporama afin d’expliquer l’impact des nombreux sacs plastiques abandonnés, sur les animaux, la végétation et, par conséquent, sur l’homme. Les Français sont également bien conscients que la société occidentale n’est pas exempte d’une réflexion approfondie sur son mode de consommation, réflexion qui aurait comme aboutissement des mesures au quotidien acceptées et appliquées par tous.

            Concernant les activités pour financer le projet, l'ensemble du groupe a aussi vendu des gaufres les week-end de juillet à octobre 2008 dans le centre de La Gacilly. Les jeunes ont aussi organisé une soirée Halloween, participé au marché de Noël et vendu des cartes. Le groupe a aussi collecté des journaux afin de les recycler et ainsi récolter de l'argent pour financer les actions.

            Les jeunes ont aussi créé un blog permettant de communiquer plus facilement l'objet de leur action que ce soit auprès des collégiens de Diapaga ou bien auprès des jeunes collégiens de La Gacilly. Ce blog permet aussi de rendre compte des réalisations faites sur place et d'avoir des réactions sur l'action menée.

            Les différents membres du groupe ont aussi récolté des livres de lecture et le matériel nécessaire à la création de jeux de société sur l'environnement.

           

            5/ Difficultés rencontrées.

 

            En France, l’une des difficultés rencontrée a été la mise en place, sur le long terme, d’un planning de réunions et de présence aux différentes activités menées pour financer le projet (les jeunes étant scolarisés dans différents lycées se trouvant à Redon ou Ploërmel) et chacun étant très investi dans diverses associations. L’investissement a été très intensif de juin 2008 à mai 2009. En outre, une encadrante a été contrainte d’annuler son voyage deux semaines avant l’échéance du départ pour raison de santé. Cette personne ainsi que l’ensemble du groupe a regretté ce désistement.

            Il était également parfois difficile pour le groupe de communiquer et faire le lien entre les différents acteurs du Sud (les connexions Internet de même que téléphoniques faisant souvent défaut).

 

Réalisations

 

            1/ Localisation et durée de l'opération

 

Le voyage s’effectue à Diapaga, village situé à l’Est du Burkina Faso (à la frontière du Niger et du Bénin). La durée du voyage est de 12 jours (du 7 février au 19 février 2009). La superficie de la commune de Diapaga est estimée à 3300 km² répartie entre six secteurs et dix neuf villages. La population totale est estimée à 32000 habitants et celle de la ville de Diapaga (les 6 secteurs) à 8000. La ville compte six écoles primaires et quatre collèges-lycées pour un effectif total de 2200 élèves.

 

 

 

 

 

carte 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

           

           

 

            2/ Activités réalisées sur place

 

Samedi 7 février 09 :

Le groupe prend le départ pour Nantes (trois voitures). Après une heure de vol, le groupe a une correspondance à Paris pour Ouagadougou.

L'avion est parti avec un retard de quatre heures à cause de la neige qui tombait sur Paris.

L’arrivée se fait de nuit à Ouagadougou.

 

Dimanche 8 février 09 :

            Le départ a lieu tôt le matin vers Diapaga (440 km dont 60 km de piste). En début d'après-midi, le groupe est accueilli à l'hôtel de ville de Diapaga. Une cérémonie de bienvenue a été préparée par les autorités diapagaises, quelques maires des communes environnantes, des enseignants et des délégués des collèges et des lycées de Diapaga ainsi que des jeunes élèves de l'Ecole primaire de l'Amitié.

            Le groupe s'est ensuite installé dans le logement destiné aux membres du comité de jumelage. Ce logement est prêté par la mairie de Diapaga. Une visite traditionnelle pour les arrivants a été rendue au chef coutumier du village. Il a, par le biais de cette visite, invité le groupe à participer à sa fête donnée pour la construction de sa nouvelle case.

 

            Dans la soirée, une première réunion a eu lieu au logement avec Monsieur BARRO (proviseur du Lycée Bafaandi, professeur d'anglais et coordinateur des établissements scolaires de Diapaga pour les actions menées dans les écoles par le groupe de français) et Monsieur Guiré YAO (responsable du protocole à la mairie de Diapaga). Cette réunion a eu pour objet de préparer la journée du lundi ainsi que de planifier des réunions les prochains soirs pour préparer les futures actions.

 

Lundi 9 février 09 :

-         8H45 : une visite protocolaire est organisée avec le Haut Commissaire, Monsieur Sigué BOREMA.

-         9H15 : Au lycée Bafaandi, l’action de sensibilisation concernant l'impact des déchets (notamment plastiques et organiques) sur l'environnement est lancée. Cette sensibilisation s 'est faite à partir du diaporama réalisé en France. Ensuite une discussion sous la forme de questions-réponses s'est engagée entre les lycéens et enseignants diapagais et le groupe.

-         10H30 : La même action est faite au lycéen Untaani

-         15H00 : La même action est faite au lycéen agricole Taamba

-         16H15 : A l’École de l'Amitié, une discussion s’établit avec une classe de CE2 déjà intégrée dans un projet environnemental. Le groupe expose les différentes actions qui seront menées lors de son séjour.

Quelques questions ont été posées lors des présentations. Des propositions ont aussi été émises. Voici quelques réactions des lycéens et écoliers:

l        Les déchets organiques sont-ils nocifs pour les plantes ou les hommes qui mangent ces plantes ou leurs fruits?

l        Pourquoi les déchets plastiques sont-ils nocifs?

l        Est-ce que mettre les aliments dans des sacs plastiques les rendent dangereux/nocifs?

l        Demande de précision sur le système de collecte et de tri des déchets:

Ø       emplacements des poubelles et bacs?

Ø       devenir des déchets?

Ø       qui va gérer? Financer?

l        Importance de sensibiliser les familles/les agriculteurs.

l        Proposition de création d'une délégation diapagaise pour sensibiliser dans les familles.

            Cette journée a pu aussi être mise à profit pour prendre des photos en compagnie des élèves diapagais dans les différentes écoles et dans le quartier du marché avant l'action « collecte » du mardi.

 

19H00 : Une réunion de préparation de la journée du mardi a lieu avec Monsieur BARRO.

           

Mardi 10 février 09 :

9H00 : L’action « collecte de sacs plastiques » au Lycée Untaani s’effectue. Le groupe participe avec deux classes du lycée ainsi que les délégués à une collecte des déchets au sein de l'établissement. Des photos sont prises en fin de matinée.

 

15H30 : L’action « collecte des déchets » s’effectue cette fois-ci sur la place du marché. Plusieurs endroits du marché ont été nettoyés par le groupe accompagné d'élèves de l'Ecole de l'Amitié, de deux délégués par lycée, de l'association des femmes et de l'association des jeunes. L'information ayant bien circulé lors de la journée du lundi de nombreux collégiens sont venus prêter main forte aux différents participants de cette action. Plusieurs groupes constitués de français, d'élèves diapagais, de membres des différentes associations se sont répartis les endroits du marché à nettoyer. A l'aide du matériel fourni par le Comité de Jumelage, de nombreuses poubelles et charrettes ont été remplies puis vidées au centre de stockage.

 

19H00 : Une réunion de préparation du mercredi et du jeudi a lieu avec Mr BARRO et avec Mr YAO  pour la commande manguiers.

 

Mercredi 11 février 09:

-         9H00 : Le groupe prépare un diaporama de photos qui sera présenté l'après-midi pour pouvoir confronter l'avant et l’après-collecte.

 

-         10H30 : Le groupe est allé chercher les manguiers qui seront plantés le lendemain dans les différentes écoles.

 

-                    16H30 : Il y a un rassemblement au lycée Untaani d'élèves des différents lycées et écoles pour une confrontation des photos avant/après. Les réactions abondent après ce diaporama. Les élèves sont fiers de ce qu'ils ont réalisé et mesurent l'importance de ramasser les déchets en tout premier lieu pour leur cadre de vie qui devient plus agréable. Cependant, des questions subsistent, sur l'organisation dans le temps, de la collecte des déchets. Les élèves pensent que la première chose à faire est d'informer les familles et petit à petit faire évoluer les mentalités.

A la fin de cette confrontation, l'annonce de la journée au parc W est faite par le groupe de Français. Plusieurs élèves et enseignants sont invités à passer cette journée avec les Français afin d'observer la faune et la flore de cette réserve protégée. Puis l'équipe française a distribué des livres de lecture (collectées  à La Gacilly) aux élèves des différentes écoles.

 

Jeudi 12 février 09 :

            Les Français se séparent en deux groupes pour aller planter les manguiers dans les quatre lycées et à l'Ecole de l'Amitié : ce qui est une contribution à l'action de la Fondation Yves Rocher « Plantons pour la planète » répondant au programme des Nations Unies pour l'environnement.

-         8H00 : Le premier groupe se dirige vers le lycée Taamba afin de planter les manguiers dans les emplacements préparés par les élèves. Le deuxième groupe, quant à lui, va planter les manguiers à l'Ecole de l'Amitié.

-         8H45 : Le premier groupe continue la plantation vers le lycée Untaani et le deuxième groupe au lycée Bafaandi.

-         9H30 : Les deux groupes se rejoignent pour planter les manguiers restants au lycée Tinfi qui se trouve légèrement à l'extérieur de la ville. Ce premier passage dans ce lycée a permis au groupe de faire connaissance avec quelques enseignants et de discuter avec les élèves sur l'éducation et l'environnement. Les élèves des différents niveaux (de la sixième à la troisième) se montrèrent très intéressés et posèrent beaucoup de questions sur ces deux thèmes. 

-         Dans l'après-midi, l'équipe a eu l'occasion de participer à une émission de radio et ainsi d'expliquer à un plus grand nombre les motivations de ses actions.

 

 

 

Vendredi 13 février :

            Cette journée est consacrée à la découverte du parc W pour un groupe de 29 participants : 10 élèves ( 2 par établissement scolaire), 5 professeurs (1 par établissement), 2 chauffeurs, 2 accompagnateurs pour la sécurité, 1 pisteur, 1 éco guide et le groupe de huit Français. Le départ en camion a eu lieu à 4H30. Les participants sont accompagnés de pisteurs et d'éco-guides de la réserve naturelle du parc du W rattachés à la Direction Départementale de l'Environnement. Après plus de 2H30 de piste et après avoir aperçu plusieurs animaux à l'état sauvage, nous avons atteint le Point Triple (point frontière entre le Burkina-Faso, le Niger et le Bénin). Diapagais et Français prennent conscience à chaque kilomètre parcouru de ce qui doit être protégé. Les actions et discussions qui ont eu lieu pendant le séjour  prennent tout leur sens dans cette savane.  Avant d'aller aux chutes de Koudou le groupe a pique-niqué un repas préparé par les Français. Ça a été l'occasion pour tout le monde de discuter et d'admirer la flore africaine.

            Vers 14H00, le groupe arrive aux chutes de Koudou (situées à la frontière du Burkina et du Bénin), endroit symbolique pour les Burkinabès. Les jeunes et adultes sont émerveillés par les babouins, antilopes, éléphants, crocodiles, phacochères et par la diversité végétale qui les entourentà chaque instant.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Le groupe est arrivé vers 18H30 à Diapaga. Tous les participants sont extrêmement fatigués du voyage mais reviennent enthousiasmés par tout ce qu'ils vont pouvoir transmettre à leurs proches.

            Les élèves et professeurs diapagais sont invités à venir à participer à la fabrication de jeux de société le dimanche 15 février à 15H00.

 

Samedi 14 février 09 :

            La journée du samedi a permis à l'équipe de classer et trier les photos, et d'écrire un premier bilan de la semaine le matin. Puis de participer le midi à la fête du chef du village en goûtant par exemple du , plat traditionnel africain. Nous avons aussi visité le marché et pris des photos des allés propres qui avaient été nettoyées quelques jours plus tôt. Cependant nous avons pu constater que les habitudes ne changent pas aussi vite qu'on le souhaiterait et que beaucoup de vendeurs et d'acheteurs jettent encore leur sacs à même le sol.

            L'après-midi a pu être mise à profit pour échanger sur la journée au parc W entre jeunes français et diapagais venus au logement du groupes de Gaciliens. Certains Français ont aussi participé à un match de football à la mi-temps d'un autre match opposant les élèves de Bafaandi et de Untaani.

           

Dimanche 15 février 09 :

            La matinée du dimanche a été l'occasion pour le groupe d'assister à une messe traditionnelle dite en deux langues : le gourmanché et le français. Ce moment a été apprécié de tous pour ses chants rythmés.

            En début d'après-midi, les participants de la journée au parc W arrivent au logement pour confectionner des jeux de société sur la réserve naturelle, l'environnement, la collecte des déchets et sur l'entente La Gacilly-Diapaga. Les jeux sont conçus sur le principe du jeu de l'oie avec des fiches « question ».

 

Voici un échantillon des questions qui ont pu être posées dans les différents jeux :

ü        Quels sont les effets de la combustion d'un sac plastique?

ü        Quelle attitude doit-on adopter lorsqu'on rentre dans un parc naturel?

ü        Combien y-a-t-il de bacs en dur pour récolter les déchets à Diapaga?

ü        Où se trouvent le centre de tri et le centre de stockage?

ü        Citer différents types de poubelles.

ü        Combien de temps met un sac plastique pour se dégrader?

ü        Comment peut-on utiliser les déchets organiques?

ü        En quoi peuvent être transformés les objets en fer? En plastique?

ü        Citer au moins trois animaux que l'on peut observer dans le parc du W?

ü        A quoi le parc W doit-il son nom?

ü        Quelle école a été créée à l'aide du Comité de Jumelage?

ü        Quand a été créé le Comité de Jumelage?

ü        ......

Dans la soirée, des jeux apportés par les jeunes français sont distribués à tous les participants.  Les jeunes diapagais ayant participé à la fabrication de ces jeux pourront expliquer aux autres leur principe et  en proposer d'autres sur ces thèmes.

Cette rencontre a été l'occasion pour ces jeunes de déguster quelques crêpes en compagnie des Français.

 

 

 

Lundi 16 février 09 :

            Dans la matinée, les jeunes ont terminé les jeux et le groupe est allé les distribuer dans les écoles l'après-midi. Cela nous a permis de constater que les manguiers étaient bien protégés par des épineux empêchant ainsi les animaux d'en manger les feuilles.

            Dans la soirée, le groupe a participé à une soirée culturelle devant l'Hôtel de ville où l'ensemble des villageois et des élèves étaient conviés. Tout d'abord la troupe de  théâtre de Diapaga a présenté une pièce sur le thème de l'environnement. Cette pièce comique insistait sur le changement de mentalités insufflé par les jeunes sur leurs parents. Les jeunes français ont ensuite chanté une chanson. L'ensemble des acteurs de cette soirée l’ont clôturée en dansant des danses africaines.

 

Mardi 17 février 09 :

            Durant la matinée, le groupe est allé au grand marché de Namounou et a ainsi pu découvrir un marché au bétail et a été émerveillé par les couleurs et les méandres des allées de ce marché géant à ciel ouvert autour de la grande mosquée dorée de la ville. Au retour notre guide, Ousman, et notre chauffeur, Sanfo, se sont arrêtés pour nous faire voir quelques chercheurs et chercheuses d'or qui travaillent extrêmement dur pour quelques grammes du précieux métal.

            L'après-midi a été l'occasion de faire un premier bilan du séjour avec les jeunes. Ils ont pu ainsi mettre à jour leurs carnets de bord. Puis nous avons discuté de la répartition des tâches concernant les différentes formes de restitution. Nous avons avons aussi établi un planning concernant ces restitutions.

 

Mercredi 18 février 09 :

            Il est temps de dire au revoir à toute l'équipe de Diapaga et, en fin de matinée, le groupe a pris le chemin du retour sur Ouagadougou. Dans la soirée, nous avons pris le départ pour la France où nous sommes arrivés vers 6h le lendemain matin.

 

            3/ Type d'accueil.

 

            Le groupe a été hébergé dans une maison du Comité de Jumelage appartenant à  la mairie de Diapaga, mise à disposition aux membres venant en séjour à Diapaga. Cette propriété est entretenue par André Palamanga qui s'occupe aussi des repas et du ravitaillement en eau lors de séjours de Gaciliens.

 

4/ Difficultés rencontrées.

 

La principale difficulté et déception a été l’obligation de ne passer qu’une seule journée dans le parc du W, par faute de moyens financiers suffisants, au lieu de deux avec une nuit en campement comme initialement prévue.

Les déplacements ont également été fatigants étant donné l’état des routes et pistes, ainsi que la forte chaleur inhabituelle en février.

Le groupe a eu conscience du manque d’eau à Diapaga et a, de ce fait, tenté de réduire sa consommation d’eau durant ces onze jours. Autre « contrainte », nous n’avons consommé que de l’eau en bouteille (notre organisme ne pouvant accepter l’eau non potable).

 

5/ Participations locales

           

            Plusieurs partenaires locaux ont été sollicités lors de la durée du séjour des jeunes gaciliens et seront essentiels pour la pérennité de l'action.

-         Les établissements scolaires auront en charge, par l'intermédiaire des élèves, l'entretien des arbres fruitiers plantés avec les Français. Les proviseurs et enseignants veilleront à la participation des tâches d'arrosage, de protection et de cueillette.

-         Sur place, la Direction Départementale de l'Environnement a fourni deux éco-guides pour la visite de la réserve naturelle. Elle nous a aussi conseillé pour la plantation des manguiers.

-         L'association des jeunes et l'association des femmes ont participé à la journée « collecte »  le mardi 10 février. Ils auront en charge, par la suite, l'acheminement des déchets du marché vers le centre de stockage au sud de la ville à l'aide des charrettes et des ânes fournis par le Comité de Jumelage.

-         La Mairie de Diapaga a permis la coordination entre les différents acteurs lors du séjour des Français. Elle garantit aussi la pérennité de l'action.

 

 

                        6/ Bilan global

 

            Le groupe tire de cette expérience un bilan positif. Les réactions et l'enthousiasme des jeunes diapagais sont porteurs d'un changement rapide dans la collecte et le recyclage des déchets. Cependant les jeunes ont pu aussi constater que cela nécessite une organisation au niveau de la région. Le manque de moyen est bien sûr un frein à ce changement. Les jeunes français sont conscients que cela a pris du temps à se mettre en place en Europe et qu'il reste encore beaucoup d'efforts à fournir aussi en France. Il reste convaincu que c'est par le changement des habitudes et par l'information auprès des  familles que la collecte et le recyclage des déchets pourra prendre forme. En cela, l'action qui a été menée à Diapaga par le groupe des huit Français, aidés des partenaires locaux et de soutiens en France, est positive et prometteuse pour les années à venir.

 

 

Restitution, valorisation et bilan de l'action au retour

 

            1/ Types de restitution et de valorisation entrepris

 

-         Un blog a été créé. Ce blog lagacillydiapaga.over-blog.com permet de suivre le déroulement du séjour du groupe de Français ainsi que les autres actions menées par d'autres membres du Comité de Jumelage. C'est aussi une interface directe avec les Diapagais pour voir l'évolution de l'action entreprise en février. Il permet aussi de s'adresser à un grand nombre (Français et Burkinabés) et d'entretenir une correspondance avec les élèves diapagais par l'intermédiaire des enseignants et proviseurs.

-         Des séances de présentation de l'action sont organisées à des classes de 4ème et de 3ème ainsi qu'à leurs professeurs du collège Sainte-Anne de La Gacilly. La protection faisant partie intégrante des programmes scolaires en Sciences et Vie de la Terre et le monde rural africain partie intégrante du programme d'Histoire-Géographie. Ces présentations permettront aux jeunes français de mesurer l'importance du tri et du recyclage des déchets au Burkina-Faso comme en France.

-         Une présentation du séjour a été faite le vendredi 10 avril 2009 aux membres du Comité de Jumelage « Entente La Gacilly-Diapaga ».

-         Une exposition de photos a lieu au collège Sainte-Anne de La Gacilly, puis à la médiathèque ainsi qu’à la mairie.

-         Une correspondance est aussi régulièrement entretenue entre jeune français et diapagais. Une correspondance entre les accompagnateurs français et les enseignants et autorités locales existe aussi afin de mesurer la continuité de l'action entreprise en février.

 

            2/ Partenaires associés

 

            L'ensemble du Comité de Jumelage participe à cette restitution du séjour notamment par le prêt de matériel.

Le collège  Sainte-Anne prête aussi du matériel et des locaux. Il intègre aussi ses élèves et les professeurs à la valorisation de cette action. En outre, un voyage découverte est envisagé pour 2010 avec un groupe de troisièmes.

La mairie de La Gacilly soutient l'association par le prêt de salles.

La médiathèque valorise les actions pensées et menées par les jeunes par le biais d'une exposittion.

 

            3/ Suivi envisagé

 

            Les membres continuent à se réunir pour faire le bilan de l'action, alimenter le blog et discuter de la suite à apporter à l'action. Chacun continue à entretenir une correspondance avec les Diapagais. Il est très important pour tous de voir les changements qu'a apporté cette action dans le quotidien des Diapagais et d'en mesurer les effets à long terme. Les proviseurs et professeurs envoient d’ores et déjà des photos des plants des manguiers afin de constater leur bon état (et celles des protections contre les animaux) et l’évolution de leur croissance. Des comptes-rendus sont régulièrement effectués par mails et par téléphone.

            En outre, un suivi de la collecte des ordures et de leur recyclage est effectué par plusieurs membres du Comité, dont un qui a porté ce projet et qui s’est investi plusieurs mois à Diapaga pour mettre en relation tous les partenaires de la chaîne (associations, mairie, entreprise de recyclage). Sur le long terme, la masse de déchets recyclés (compost, plastiques transformés) permettra d’évaluer la pérennité du projet.

Des Gaciliens se rendent également tous les ans à Diapaga. Ainsi, un voyage avec d'autres jeunes est aussi envisagé en février 2010 ; ce qui sera aussi une possibilité de vérification de l’entretien des manguiers et de la bonne gestion des ordures.

La pérennité et le bien-fondé de l'entente entre La Gacilly et Diapaga seront ainsi assurés.

 

            4/ Bilan, suites envisagées à moyen et long terme

 

            Le futur voyage de jeunes pourra permettre de faire un bilan après un an. Ce groupe pourra faire un compte-rendu des avancées du projet et ainsi peut-être poursuivre la sensibilisation auprès des jeunes diapagais et de leur famille.

Tous les ans, des Gaciliens se rendent à Diapaga et veillent au bon déroulement des actions mises en oeuvre.

En outre, le Comité de Jumelage est engagé dans une action de collecte et de tri des ordures depuis 2007. Ce dossier est tenu par deux membres actifs de l'Association.

 

         5/ Effets démultiplicateurs.

 

            Le groupe espère une sensibilisation plus accrue et plus étendue dans les établissements scolaires et, par la suite, dans les familles.

            La grande motivation et implication des jeunes diapagais reflète la mise en marche du processus de sensibilisation et témoigne d'une prise de conscience. Chaque écolier, chaque lycéen prendra le réflexe de jeter dans les poubelles, de trier les ordures et, ainsi, incitera la famille, les amis à en faire de même. Les habitudes sont lentes à changer; mais quand les effets sont immédiatement perceptibles, les attitudes évoluent plus vite.

Il sera aisé de dresser des bilans en observant plus particulièrement quelques points  stratégiques du village: le marché, les écoles, les rues principales; en veillant à ce que les associations vident les bacs à ordures, avec l'aide de la mairie de Diapaga.

Le Comité est également en contact permanent avec l'usine de traitement des déchets située à Fada et à Ouagadougou.

 

            Ce qui est attendu est un changement radical du paysage lors des prochains voyages afin que la nature conserve ses bienfaits et sa beauté.

 

         6/ Impact du projet sur les jeunes du Nord et du Sud.

 

            Les jeunes de Diapaga ont indéniablement été sensibles aux actions menées avec eux dans leur village. Toutes leurs interrogations, propositions, énergies garantissent un changement dans les attitudes. Des poubelles ont été demandées par les jeunes pour mettre dans les cours des écoles. Tous se proposaient volontaires pour mener les actions (collecte d'ordures, réalisation de jeux, explications de l'importance de la collecte et du tri des ordures dans les différentes classes). Les jeunes Diapagais rencontrés ont à coeur de sensibiliser et de transmettre leur savoir sur la protection de l'environnement. Certains se sont engagés à sensibiliser les élèves de toutes les autres classes; d'autres à rendre compte de l'évolution des plantations.

Eux-mêmes ont soulevé le problème des familles, bien conscients que le travail de sensibilisation se situe à ce niveau.

Quelques-uns ont même émis le souhait d'exercer un métier lié à la protection de l'environnement.

 

            En ce qui concerne les jeunes du Nord, tous ont été marqués par le choc des cultures. Ils souhaitaient mener un projet commun et apprendre au contact de la population africaine. Cela s'est avéré on ne peut plus efficace. Ce voyage a été un retour au naturel, aux sources, parfois oubliées dans nos sociétés occidentales. Il nous faut faire des kilomètres pour enfin ouvrir les yeux et re-voir ce qui nous entoure, ce que la nature nous offre. Les jeunes ont pu apprécier et admirer la richesse de la faune et de la flore de l'Ouest du Burkina et apprendre au contact de la population et des éco-guides.

           

 

 

            Mener une action concrète leur a permis de se rendre compte de l'ampleur de la tâche, de la quantité de déchets qu'un être humain peut produire. Chez nous, nous l'oublions parfois rapidement car les déchets sont régulièrement collectés. Chacun s'est rendu compte des économies que nous pouvions faire tant en ce qui concerne les emballages que l'eau. En France, des efforts sont faits mais pas toujours suffisamment. Les jeunes, à leur retour, ont eu le souci de maîtriser leurs déchets (moins d'achats ou des achats plus réfléchis), plus de vigilance en ce qui concerne le tri sélectif et surtout un souci d'économie d'eau après avoir séjourné dans un pays où l'accès à l'eau est un effort, l'eau potable un privilège. Voir un enfant porter l'eau tous les matins pour assurer le ravitaillement de la journée ne peut que faire réfléchir et faire évoluer.

 

Ainsi la prise de conscience est collective mais aussi et surtout individuelle et applicable au quotidien.