PROJET
JEUNESSE SOLIDARITE INTERNATIONALE
ANNEE 2009
ENTENTE
« Main dans la main, agissons pour
l’environnement à Diapaga »
Bilan de l'action
SOMMAIRE
Sommaire
I Identification et préparation
1/ Effectif et
composition du groupe
p3
2/ Partenaires locaux et
partenaires français
p3
3/ Objectifs, motivation
et contexte du projet
p5
4/ Activités de
préparation du projet
p6
5/ Difficultés
rencontrées p7
II Réalisations
1/ Localisation et durée
de l'opération
p7
2/ Activités réalisées
sur place
p8
3/ Type d'accueil
p14
4/ Difficultés
rencontrées
p15
5/ Participations locales
p15
6/ Bilan global
p16
III Restitution, valorisation et bilan
de l'action au retour
1/ Types de restitution
et de valorisation entrepris p16
2/ Partenaires associés
p17
3/ Suivi envisagé
p17
4/ Bilan, suites envisagées
à moyen et long terme p18
5/ Effets
démultiplicateurs attendus
p18
6/ Impact du projet sur
les participants au Nord et au Sud. p19
Perceptions des jeunes sur les pays du Nord
et du Sud
et sur le développement.
Identification et préparation
1/ Effectif et
composition du groupe
Le groupe est composé de cinq lycéens (en seconde) et de
trois encadrants (deux enseignants et la secrétaire du comité de jumelage
« Entente
Nom Prénom Sexe Âge Activité BONNO Florentin M 16 Lycéen COLOMBERON Alexis M 16 Lycéen COLOMBERON Félix M 16 Lycéen MORAND Marine F 16 Lycéenne RAYNARD Olivia F 17 Lycéenne PROVOST Aurélia F 28 Enseignante COQUERANT David M 28 Enseignant OLLIVIER Chantal F 54 Secrétaire du comité de jumelage
2/ Partenaires
locaux et partenaires français
a. Partenaires locaux
Les établissements scolaires de Diapaga ont travaillé
à l’élaboration du projet. En effet, rencontrés en février 2008, les
proviseurs, professeurs et élèves ont émis le désir d’actions communes au Nord
et au Sud. Le premier voyage a permis des échanges extrêmement fructueux sur
l’organisation du temps scolaire, les programmes, la pédagogie et sur le mode
de vie des Diapagais. Les jeunes et enseignants du Nord comme du Sud ont
souhaité poursuivre cet échange par une correspondance (par courrier et par
mail).
Ainsi, est née l’idée d’une collaboration plus
étroite portant sur l’environnement et, plus largement, sur la rencontre entre
les cultures. D’ailleurs, ces deux domaines s’inscrivent en ligne droite
des thèmes
retenus par le Ministère de
l’Education au Burkina, à savoir la protection de
l’environnement et
l’éducation à la santé. De même, en
France, les programmes orientent vers la
connaissance et la protection de son environnement et incitent à
la formation
d’ « éco-citoyens » via le tri
sélectif, les économies d’eau,…
Le projet « Main dans la main, agissons pour
l’environnement à
Diapaga » a donc été adopté des deux
côtés et chacun participe à la mise
en place des actions. Les idées ont été
proposées, enrichies puis validées par
l’ensemble des jeunes et des encadrants. Les élèves
de Diapaga souhaitaient
participer à une action de « village
propre » et ont préparé les lieux de plantation des manguiers, qui
ont été plantés lors de la venue des Français.
Afin de connaître ou de mieux connaître son
environnement, les éco-guides de
La mairie de Diapaga soutient également ce vaste
projet en veillant à une bonne coordination des différents partenaires locaux
et en encourageant les contacts. D’ailleurs, Monsieur le Maire, Kanfidini
Coulidiaty, est venu rendre visite aux Gaciliens pendant 13 jours et a lui-même
insisté pour développer les différents partenariats, notamment ceux portant sur
l’environnement et le développement.
Les collégiens et écoliers veillent à l’entretien des
manguiers dans leurs écoles respectives et travailleront à la transmission de
leurs expériences aux plus jeunes et, dans une autre mesure, à leur famille.
La mairie de Diapaga poursuivra les actions de
« village propre », impulsées par le Comité de Jumelage, mais aussi
par l’état burkinabé.
b. Partenaires français
Le parrain du projet est
Le Collège Sainte Anne de
La
médiathèque de
3/ Objectifs, motivation et contexte
du projet
Le porteur du projet est le Comité de Jumelage de
En
2007, le Comité de Jumelage a vivement souhaité
s’ouvrir aux jeunes afin de
relancer son activité, développer ses actions et faire
connaître ses projets.
Il s’agissait d’impliquer le plus grand nombre de
Gaciliens. C’est pourquoi un
séjour découverte a été proposé aux
collégiens et à leurs professeurs. Après
présentation du jumelage dans les classes et auprès des
familles, un groupe de
huit jeunes s’est aisément constitué. La motivation
des jeunes et de leur
famille a été le principal critère dans la
constitution d’un groupe
hétérogène : huit jeunes, deux parents, deux
professeurs et un membre du
Comité. Le séjour de dix jours avait pour objectif la
découverte de la
capitale, du village et de ses coutumes, et surtout la rencontre avec
les
jeunes diapagais afin que des contacts fructueux puissent
s’établir. Ainsi, les
collégiens français se sont rendus dans les
établissements scolaires, ont
rencontré les jeunes du village lors d’un match de
football et d’une soirée
culturelle propice aux échanges. Les Français ont
également observé la faune et
la flore de l’Est du Burkina Faso dans une réserve
naturelle.
Riches
de ces expériences, les jeunes français ont sollicité avec enthousiasme et
pertinence le Président du Comité de Jumelage pour que le premier voyage ne
soit pas que souvenirs et qu’un second voyage puisse s’effectuer. Ils
n’envisagent pas de revivre la même expérience mais de prolonger et d’
approfondir celle-ci. En effet, ils souhaitaient transformer leur
« voyage-découverte » en « voyage d’échanges et
d’actions ». Il s’agit de retrouver les Diapagais pour maintenir les liens
et s’enrichir les uns les autres, notamment sur la problématique de
l’environnement. Les nouvelles se transmettent par courrier, mails et photos,
mais le contact direct manque pour concrétiser les projets.
4/ Activités de
préparation du projet
Forts de
l'expérience du premier voyage et de ce qu'ils ont pu observer sur place, les jeunes français ont réalisé un diaporama
afin d’expliquer l’impact des nombreux sacs plastiques abandonnés, sur les
animaux, la végétation et, par conséquent, sur l’homme. Les Français sont
également bien conscients que la société occidentale n’est pas exempte d’une
réflexion approfondie sur son mode de consommation, réflexion qui aurait comme
aboutissement des mesures au quotidien acceptées et appliquées par tous.
Concernant
les activités pour financer le projet, l'ensemble du groupe a aussi vendu des
gaufres les week-end de juillet à octobre 2008 dans le centre de
Les jeunes
ont aussi créé un blog permettant de communiquer plus facilement l'objet de
leur action que ce soit auprès des collégiens de Diapaga ou bien auprès des
jeunes collégiens de
Les
différents membres du groupe ont aussi récolté des livres de lecture et le
matériel nécessaire à la création de jeux de société sur l'environnement.
5/ Difficultés rencontrées.
En France,
l’une des difficultés rencontrée a été la mise en place, sur le long terme,
d’un planning de réunions et de présence aux différentes activités menées pour
financer le projet (les jeunes étant scolarisés dans différents lycées se
trouvant à Redon ou Ploërmel) et chacun étant très investi dans diverses
associations. L’investissement a été très intensif de juin 2008 à mai 2009. En
outre, une encadrante a été contrainte d’annuler son voyage deux semaines avant
l’échéance du départ pour raison de santé. Cette personne ainsi que l’ensemble
du groupe a regretté ce désistement.
Il était
également parfois difficile pour le groupe de communiquer et faire le lien
entre les différents acteurs du Sud (les connexions Internet de même que
téléphoniques faisant souvent défaut).
Réalisations
1/ Localisation et durée de
l'opération
Le voyage s’effectue à Diapaga, village situé à l’Est
du Burkina Faso (à la frontière du Niger et du Bénin). La durée du voyage est
de 12 jours (du 7 février au 19 février 2009). La superficie de la commune de
Diapaga est estimée à 3300 km² répartie entre six secteurs et dix neuf
villages. La population totale est estimée à 32000 habitants et celle de la
ville de Diapaga (les 6 secteurs) à 8000. La ville compte six écoles primaires
et quatre collèges-lycées pour un effectif total de 2200 élèves.
2/ Activités réalisées sur place
Samedi 7 février 09
:
Le
groupe prend le départ pour Nantes (trois voitures). Après une heure de
vol, le groupe a une correspondance à Paris pour Ouagadougou.
L'avion
est parti avec un retard de quatre heures à cause de la neige qui tombait sur Paris.
L’arrivée
se fait de nuit à Ouagadougou.
Dimanche 8 février
09 :
Le départ a lieu tôt le matin vers
Diapaga (
Le groupe s'est ensuite installé
dans le logement destiné aux membres du comité de jumelage. Ce logement est
prêté par la mairie de Diapaga. Une visite traditionnelle pour les arrivants a
été rendue au chef coutumier du village. Il a, par le biais de cette visite,
invité le groupe à participer à sa fête donnée pour la construction de sa
nouvelle case.
Dans la soirée, une première réunion
a eu lieu au logement avec Monsieur BARRO (proviseur du Lycée Bafaandi,
professeur d'anglais et coordinateur des établissements scolaires de Diapaga
pour les actions menées dans les écoles par le groupe de français) et Monsieur
Guiré YAO (responsable du protocole à la mairie de Diapaga). Cette réunion a eu
pour objet de préparer la journée du lundi ainsi que de planifier des réunions
les prochains soirs pour préparer les futures actions.
Lundi 9 février 09 :
-
8H45 : une visite protocolaire est
organisée avec le Haut Commissaire, Monsieur Sigué BOREMA.
-
9H15 : Au lycée Bafaandi, l’action de
sensibilisation concernant l'impact des déchets (notamment plastiques et
organiques) sur l'environnement est lancée. Cette sensibilisation s 'est
faite à partir du diaporama réalisé en France. Ensuite une discussion sous la
forme de questions-réponses s'est engagée entre les lycéens et enseignants
diapagais et le groupe.
-
10H30 : La même action est faite au
lycéen Untaani
-
15H00 : La même action est faite au
lycéen agricole Taamba
-
16H15 : A l’École de l'Amitié, une
discussion s’établit avec une classe de CE2 déjà intégrée dans un projet
environnemental. Le groupe expose les différentes actions qui seront menées
lors de son séjour.
Quelques
questions ont été posées lors des présentations. Des propositions ont aussi été
émises. Voici quelques réactions des lycéens et écoliers:
l
Les déchets organiques sont-ils nocifs
pour les plantes ou les hommes qui mangent ces plantes ou leurs fruits?
l
Pourquoi les déchets plastiques sont-ils
nocifs?
l
Est-ce que mettre les aliments dans des
sacs plastiques les rendent dangereux/nocifs?
l
Demande de précision sur le système de
collecte et de tri des déchets:
Ø
emplacements des poubelles et bacs?
Ø
devenir des déchets?
Ø
qui va gérer? Financer?
l
Importance de sensibiliser les
familles/les agriculteurs.
l
Proposition de création d'une délégation
diapagaise pour sensibiliser dans les familles.
Cette journée a pu aussi être mise à
profit pour prendre des photos en compagnie des élèves diapagais dans les
différentes écoles et dans le quartier du marché avant l'action
« collecte » du mardi.
19H00
: Une réunion de préparation de la journée du mardi a lieu avec Monsieur BARRO.
Mardi 10 février 09 :
9H00
: L’action « collecte de sacs plastiques » au Lycée Untaani
s’effectue. Le groupe participe avec deux classes du lycée ainsi que les
délégués à une collecte des déchets au sein de l'établissement. Des photos sont
prises en fin de matinée.
15H30
: L’action « collecte des déchets »
s’effectue cette fois-ci sur la
place du marché. Plusieurs endroits du marché ont
été nettoyés par le groupe
accompagné d'élèves de l'Ecole de l'Amitié,
de deux délégués par lycée, de
l'association des femmes et de l'association des jeunes. L'information
ayant
bien circulé lors de la journée du lundi de nombreux
collégiens sont venus
prêter main forte aux différents participants de cette
action. Plusieurs
groupes constitués de français, d'élèves
diapagais, de membres des différentes
associations se sont répartis les endroits du marché
à nettoyer. A l'aide du
matériel fourni par le Comité de Jumelage, de nombreuses
poubelles et
charrettes ont été remplies puis vidées au centre
de stockage.
19H00
: Une réunion de préparation du mercredi et du jeudi a lieu avec Mr BARRO et
avec Mr YAO pour la commande manguiers.
Mercredi 11 février
09:
-
9H00 : Le groupe prépare un diaporama de
photos qui sera présenté l'après-midi pour pouvoir confronter l'avant et
l’après-collecte.
-
10H30 : Le groupe est allé chercher les
manguiers qui seront plantés le lendemain dans les différentes écoles.
-
16H30 : Il y a un rassemblement au lycée
Untaani d'élèves des différents lycées et écoles pour une confrontation des
photos avant/après. Les réactions abondent après ce diaporama. Les élèves sont
fiers de ce qu'ils ont réalisé et mesurent l'importance de ramasser les déchets
en tout premier lieu pour leur cadre de vie qui devient plus agréable.
Cependant, des questions subsistent, sur l'organisation dans le temps, de la
collecte des déchets. Les élèves pensent que la première chose à faire est
d'informer les familles et petit à petit faire évoluer les mentalités.
A la fin de cette confrontation, l'annonce de la journée au
parc W est faite par le groupe de Français. Plusieurs élèves et enseignants
sont invités à passer cette journée avec les Français afin d'observer la faune
et la flore de cette réserve protégée. Puis l'équipe française a distribué des
livres de lecture (collectées à
Jeudi 12 février 09
:
Les Français se séparent en deux
groupes pour aller planter les manguiers dans les quatre lycées et à l'Ecole de
l'Amitié : ce qui est une contribution à l'action de
-
8H00 : Le premier groupe se dirige vers
le lycée Taamba afin de planter les manguiers dans les emplacements préparés
par les élèves. Le deuxième groupe, quant à lui, va planter les manguiers à
l'Ecole de l'Amitié.
-
8H45 : Le premier groupe continue la
plantation vers le lycée Untaani et le deuxième groupe au lycée Bafaandi.
-
9H30
: Les deux groupes se rejoignent
pour planter les manguiers restants au lycée Tinfi qui se trouve
légèrement à
l'extérieur de la ville. Ce premier passage dans ce lycée
a permis au groupe de
faire connaissance avec quelques enseignants et de discuter avec les
élèves sur
l'éducation et l'environnement. Les élèves des
différents niveaux (de la
sixième à la troisième) se montrèrent
très intéressés et posèrent beaucoup de
questions sur ces deux thèmes.
-
Dans l'après-midi, l'équipe a eu
l'occasion de participer à une émission de radio et ainsi d'expliquer à un plus
grand nombre les motivations de ses actions.
Vendredi 13 février
:
Cette journée est consacrée à la
découverte du parc W pour un groupe de 29 participants : 10 élèves ( 2 par
établissement scolaire), 5 professeurs (1 par établissement), 2 chauffeurs, 2
accompagnateurs pour la sécurité, 1 pisteur, 1 éco guide et le groupe de huit
Français. Le départ en camion a eu lieu à 4H30. Les participants sont
accompagnés de pisteurs et d'éco-guides de la réserve naturelle du parc du W
rattachés à
Vers 14H00, le groupe arrive aux
chutes de Koudou (situées à la frontière du Burkina et du Bénin), endroit
symbolique pour les Burkinabès. Les jeunes et adultes sont émerveillés par les
babouins, antilopes, éléphants, crocodiles, phacochères et par la diversité végétale
qui les entourentà chaque instant.
Le
groupe est arrivé vers 18H30 à Diapaga. Tous les participants sont extrêmement
fatigués du voyage mais reviennent enthousiasmés par tout ce qu'ils vont
pouvoir transmettre à leurs proches.
Les élèves et professeurs diapagais
sont invités à venir à participer à la fabrication de jeux de société le
dimanche 15 février à 15H00.
Samedi 14 février
09 :
La journée du samedi a permis à
l'équipe de classer et trier les photos, et d'écrire un premier bilan de la
semaine le matin. Puis de participer le midi à la fête du chef du village en
goûtant par exemple du tô, plat traditionnel
africain. Nous avons aussi visité le marché et pris des photos des allés
propres qui avaient été nettoyées quelques jours plus tôt. Cependant nous avons
pu constater que les habitudes ne changent pas aussi vite qu'on le souhaiterait
et que beaucoup de vendeurs et d'acheteurs jettent encore leur sacs à même le
sol.
L'après-midi a pu être mise à profit
pour échanger sur la journée au parc W entre jeunes français et diapagais venus
au logement du groupes de Gaciliens. Certains Français ont aussi participé à un
match de football à la mi-temps d'un autre match opposant les élèves de
Bafaandi et de Untaani.
Dimanche 15 février
09 :
La matinée du dimanche a été
l'occasion pour le groupe d'assister à une messe traditionnelle dite en deux
langues : le gourmanché et le français. Ce moment a été apprécié de tous pour
ses chants rythmés.
En début d'après-midi, les
participants de la journée au parc W arrivent au logement pour confectionner
des jeux de société sur la réserve naturelle, l'environnement, la collecte des
déchets et sur l'entente
Voici
un échantillon des questions qui ont pu être posées dans les différents jeux :
ü
Quels sont les effets de la combustion
d'un sac plastique?
ü
Quelle attitude doit-on adopter lorsqu'on
rentre dans un parc naturel?
ü
Combien y-a-t-il de bacs en dur pour
récolter les déchets à Diapaga?
ü
Où se trouvent le centre de tri et le
centre de stockage?
ü
Citer différents types de poubelles.
ü
Combien de temps met un sac plastique
pour se dégrader?
ü
Comment peut-on utiliser les déchets
organiques?
ü
En quoi peuvent être transformés les
objets en fer? En plastique?
ü
Citer au moins trois animaux que l'on
peut observer dans le parc du W?
ü
A quoi le parc W doit-il son nom?
ü
Quelle école a été créée à l'aide du
Comité de Jumelage?
ü
Quand a été créé le Comité de Jumelage?
ü
......
Dans
la soirée, des jeux apportés par les jeunes français sont distribués à tous les
participants. Les jeunes diapagais ayant participé à la
fabrication de ces jeux pourront expliquer aux autres leur principe et en proposer d'autres sur ces thèmes.
Cette
rencontre a été l'occasion pour ces jeunes de déguster quelques crêpes en
compagnie des Français.
Lundi 16 février 09
:
Dans la matinée, les jeunes ont
terminé les jeux et le groupe est allé les distribuer dans les écoles
l'après-midi. Cela nous a permis de constater que les manguiers étaient bien
protégés par des épineux empêchant ainsi les animaux d'en manger les feuilles.
Dans la soirée, le groupe a
participé à une soirée culturelle devant l'Hôtel de ville où l'ensemble des
villageois et des élèves étaient conviés. Tout d'abord la troupe de théâtre de Diapaga a présenté une pièce sur
le thème de l'environnement. Cette pièce comique insistait sur le changement de
mentalités insufflé par les jeunes sur leurs parents. Les jeunes français ont
ensuite chanté une chanson. L'ensemble des acteurs de cette soirée l’ont
clôturée en dansant des danses africaines.
Mardi 17 février 09
:
Durant
la matinée, le groupe est
allé au grand marché de Namounou et a ainsi pu
découvrir un marché au bétail et
a été émerveillé par les couleurs et les
méandres des allées de ce marché géant
à ciel ouvert autour de la grande mosquée dorée de
la ville. Au retour notre
guide, Ousman, et notre chauffeur, Sanfo, se sont arrêtés
pour nous faire voir
quelques chercheurs et chercheuses d'or qui travaillent
extrêmement dur pour
quelques grammes du précieux métal.
L'après-midi a été l'occasion de
faire un premier bilan du séjour avec les jeunes. Ils ont pu ainsi mettre à jour
leurs carnets de bord. Puis nous avons discuté de la répartition des tâches
concernant les différentes formes de restitution. Nous avons avons aussi établi
un planning concernant ces restitutions.
Mercredi 18 février
09 :
Il est temps de dire au revoir à
toute l'équipe de Diapaga et, en fin de matinée, le groupe a pris le chemin du
retour sur Ouagadougou. Dans la soirée, nous avons pris le départ pour
3/ Type d'accueil.
Le groupe a été hébergé dans une
maison du Comité de Jumelage appartenant à
la mairie de Diapaga, mise à disposition aux membres venant en séjour à
Diapaga. Cette propriété est entretenue par André Palamanga qui s'occupe aussi
des repas et du ravitaillement en eau lors de séjours de Gaciliens.
4/ Difficultés
rencontrées.
La principale difficulté et déception a été
l’obligation de ne passer qu’une seule journée dans le parc du W, par faute de
moyens financiers suffisants, au lieu de deux avec une nuit en campement comme
initialement prévue.
Les déplacements ont également été fatigants étant
donné l’état des routes et pistes, ainsi que la forte chaleur inhabituelle en
février.
Le groupe a eu conscience du manque d’eau à Diapaga
et a, de ce fait, tenté de réduire sa consommation d’eau durant ces onze jours.
Autre « contrainte », nous n’avons consommé que de l’eau en bouteille
(notre organisme ne pouvant accepter l’eau non potable).
5/ Participations locales
Plusieurs partenaires locaux ont été
sollicités lors de la durée du séjour des jeunes gaciliens et seront essentiels
pour la pérennité de l'action.
-
Les établissements scolaires auront en
charge, par l'intermédiaire des élèves, l'entretien des arbres fruitiers
plantés avec les Français. Les proviseurs et enseignants veilleront à la
participation des tâches d'arrosage, de protection et de cueillette.
-
Sur place,
-
L'association des jeunes et l'association
des femmes ont participé à la journée « collecte » le mardi 10 février. Ils auront en charge,
par la suite, l'acheminement des déchets du marché vers le centre de stockage
au sud de la ville à l'aide des charrettes et des ânes fournis par le Comité de
Jumelage.
-
6/ Bilan global
Le groupe tire de cette expérience
un bilan positif. Les réactions et l'enthousiasme des jeunes diapagais sont
porteurs d'un changement rapide dans la collecte et le recyclage des déchets.
Cependant les jeunes ont pu aussi constater que cela nécessite une organisation
au niveau de la région. Le manque de moyen est bien sûr un frein à ce
changement. Les jeunes français sont conscients que cela a pris du temps à se
mettre en place en Europe et qu'il reste encore beaucoup d'efforts à fournir
aussi en France. Il reste convaincu que c'est par le changement des habitudes
et par l'information auprès des familles
que la collecte et le recyclage des déchets pourra prendre forme. En cela,
l'action qui a été menée à Diapaga par le groupe des huit Français, aidés des
partenaires locaux et de soutiens en France, est positive et prometteuse pour
les années à venir.
Restitution,
valorisation et bilan de l'action au retour
1/ Types de restitution et de
valorisation entrepris
-
Un blog a été créé. Ce blog
lagacillydiapaga.over-blog.com permet de suivre le déroulement du séjour du
groupe de Français ainsi que les autres actions menées par d'autres membres du
Comité de Jumelage. C'est aussi une interface directe avec les Diapagais pour
voir l'évolution de l'action entreprise en février. Il permet aussi de
s'adresser à un grand nombre (Français et Burkinabés) et d'entretenir une
correspondance avec les élèves diapagais par l'intermédiaire des enseignants et
proviseurs.
-
Des séances de présentation de l'action
sont organisées à des classes de 4ème et de 3ème ainsi qu'à leurs professeurs
du collège Sainte-Anne de
-
Une présentation du séjour a été faite le
vendredi 10 avril 2009 aux membres du Comité de Jumelage « Entente
-
Une exposition de photos a lieu au
collège Sainte-Anne de
-
Une correspondance est aussi
régulièrement entretenue entre jeune français et diapagais. Une correspondance
entre les accompagnateurs français et les enseignants et autorités locales
existe aussi afin de mesurer la continuité de l'action entreprise en février.
2/ Partenaires associés
L'ensemble du Comité de Jumelage
participe à cette restitution du séjour notamment par le prêt de matériel.
Le
collège Sainte-Anne prête aussi du
matériel et des locaux. Il intègre aussi ses élèves et les professeurs à la
valorisation de cette action. En outre, un voyage découverte est envisagé pour
2010 avec un groupe de troisièmes.
La
mairie de
La
médiathèque valorise les actions pensées et menées par les jeunes par le biais
d'une exposittion.
3/ Suivi envisagé
Les membres continuent à se réunir
pour faire le bilan de l'action, alimenter le blog et discuter de la suite à
apporter à l'action. Chacun continue à entretenir une correspondance avec les
Diapagais. Il est très important pour tous de voir les changements qu'a apporté
cette action dans le quotidien des Diapagais et d'en mesurer les effets à long
terme. Les proviseurs et professeurs envoient d’ores et déjà des photos des
plants des manguiers afin de constater leur bon état (et celles des protections
contre les animaux) et l’évolution de leur croissance. Des comptes-rendus sont
régulièrement effectués par mails et par téléphone.
En outre, un suivi de la collecte
des ordures et de leur recyclage est effectué par plusieurs membres du Comité,
dont un qui a porté ce projet et qui s’est investi plusieurs mois à Diapaga
pour mettre en relation tous les partenaires de la chaîne (associations,
mairie, entreprise de recyclage). Sur le long terme, la masse de déchets
recyclés (compost, plastiques transformés) permettra d’évaluer la pérennité du
projet.
Des Gaciliens se rendent également tous les ans à
Diapaga. Ainsi, un voyage avec d'autres jeunes est aussi envisagé en février
2010 ; ce qui sera aussi une possibilité de vérification de l’entretien
des manguiers et de la bonne gestion des ordures.
La
pérennité et le bien-fondé de l'entente entre
4/ Bilan, suites envisagées à moyen
et long terme
Le futur voyage de jeunes pourra
permettre de faire un bilan après un an. Ce groupe pourra faire un compte-rendu
des avancées du projet et ainsi peut-être poursuivre la sensibilisation auprès
des jeunes diapagais et de leur famille.
Tous
les ans, des Gaciliens se rendent à Diapaga et veillent au bon déroulement des
actions mises en oeuvre.
En
outre, le Comité de Jumelage est engagé dans une action de collecte et de tri
des ordures depuis 2007. Ce dossier est tenu par deux membres actifs de
l'Association.
5/ Effets démultiplicateurs.
Le groupe espère une sensibilisation
plus accrue et plus étendue dans les établissements scolaires et, par la suite,
dans les familles.
La grande motivation et implication
des jeunes diapagais reflète la mise en marche du processus de sensibilisation
et témoigne d'une prise de conscience. Chaque écolier, chaque lycéen prendra le
réflexe de jeter dans les poubelles, de trier les ordures et, ainsi, incitera
la famille, les amis à en faire de même. Les habitudes sont lentes à changer;
mais quand les effets sont immédiatement perceptibles, les attitudes évoluent
plus vite.
Il
sera aisé de dresser des bilans en observant plus particulièrement quelques
points stratégiques du village: le
marché, les écoles, les rues principales; en veillant à ce que les associations
vident les bacs à ordures, avec l'aide de la mairie de Diapaga.
Le
Comité est également en contact permanent avec l'usine de traitement des
déchets située à Fada et à Ouagadougou.
Ce qui est attendu est un changement
radical du paysage lors des prochains voyages afin que la nature conserve ses
bienfaits et sa beauté.
6/ Impact du projet sur les jeunes
du Nord et du Sud.
Les jeunes de Diapaga ont
indéniablement été sensibles aux actions menées avec eux dans leur village.
Toutes leurs interrogations, propositions, énergies garantissent un changement
dans les attitudes. Des poubelles ont été demandées par les jeunes pour mettre
dans les cours des écoles. Tous se proposaient volontaires pour mener les
actions (collecte d'ordures, réalisation de jeux, explications de l'importance
de la collecte et du tri des ordures dans les différentes classes). Les jeunes
Diapagais rencontrés ont à coeur de sensibiliser et de transmettre leur savoir
sur la protection de l'environnement. Certains se sont engagés à sensibiliser
les élèves de toutes les autres classes; d'autres à rendre compte de
l'évolution des plantations.
Eux-mêmes
ont soulevé le problème des familles, bien conscients que le travail de
sensibilisation se situe à ce niveau.
Quelques-uns
ont même émis le souhait d'exercer un métier lié à la protection de
l'environnement.
En ce qui concerne les jeunes du
Nord, tous ont été marqués par le choc des cultures. Ils souhaitaient mener un
projet commun et apprendre au contact de la population africaine. Cela s'est
avéré on ne peut plus efficace. Ce voyage a été un retour au naturel, aux
sources, parfois oubliées dans nos sociétés occidentales. Il nous faut faire
des kilomètres pour enfin ouvrir les yeux et re-voir ce qui nous entoure, ce
que la nature nous offre. Les jeunes ont pu apprécier et admirer la richesse de
la faune et de la flore de l'Ouest du Burkina et apprendre au contact de la
population et des éco-guides.
Mener une action concrète leur a
permis de se rendre compte de l'ampleur de la tâche, de la quantité de déchets
qu'un être humain peut produire. Chez nous, nous l'oublions parfois rapidement
car les déchets sont régulièrement collectés. Chacun s'est rendu compte des
économies que nous pouvions faire tant en ce qui concerne les emballages que
l'eau. En France, des efforts sont faits mais pas toujours suffisamment. Les
jeunes, à leur retour, ont eu le souci de maîtriser leurs déchets (moins
d'achats ou des achats plus réfléchis), plus de vigilance en ce qui concerne le
tri sélectif et surtout un souci d'économie d'eau après avoir séjourné dans un
pays où l'accès à l'eau est un effort, l'eau potable un privilège. Voir un
enfant porter l'eau tous les matins pour assurer le ravitaillement de la
journée ne peut que faire réfléchir et faire évoluer.
Ainsi
la prise de conscience est collective mais aussi et surtout individuelle et
applicable au quotidien.